Les vacanciers

vacanciersJe tiens à remercier les éditions La presse de la cité pour cette lecture.

Titre: Les vacanciers 
Auteure:
Emma Straub
Traductrice: Virginie Buhl
Éditeur:
Presses de la cité
Nombre de pages: 285
Catégorie:
roman contemporain
Parution: 04/06/2015

Résumé de l’éditeur

C’est l’été, New York est une véritable fournaise mais Franny Post a tout organisé pour quitter Manhattan avec son mari et sa fille Sylvia. Direction Majorque pour quinze jours de rêve. Le prétexte officiel de ces vacances idylliques ? Fêter les trente-cinq ans de mariage du couple et récompenser Sylvia pour son diplôme de fin d’études. Ce sera aussi l’occasion de revoir Bobby, l’aîné de la fratrie installé à Miami avec sa compagne, Carmen.
Le soleil, les plages paradisiaques, la bonne nourriture et une somptueuse villa perchée un peu à l’écart sur une montagne promettent une échappatoire aux tensions latentes du quotidien. Pourtant, rien ne se passe comme prévu. Les soucis et les secrets ne restent pas
longtemps tapis dans les bagages…

« Je lirais avec plaisir tout ce qu’Emma Straub écrit. Je me suis tant attachée à chacun des personnages de ce merveilleux roman que […] cette famille brillamment imaginée va faire route avec moi encore quelque temps. » Elizabeth Gilbert, auteur de Mange, prie, aime.

Avis

La première chose que l’on remarque en prenant l’objet livre est sa très belle couverture en adéquation avec son titre qui laisse présager un voyage et de la détente. Les vacanciers est un roman atypique, j’avais l’impression de regarder, plutôt que de lire, un Woody Allen, si vous êtes fan, ce roman est pour vous. L’ouvrage a un côté so american.

Ne vous attendez pas à un rythme haletant ou encore à des rebondissements rocambolesques, ce livre prend son temps en mettant l’accent sur un large panel de personnages, Emma Straub, vous invite à voir une sociologie du quotidien ou comment le banal devient fiction.

Avec les vacanciers on peut s’ennuyer, refermer son livre pour pester sur son auteur, se demander où sont passés les rebondissements estivaux auxquels on s’attendait… et vous pouvez aussi continuer votre lecture pour suivre, non pas les aventures, mais les vacances d’une famille aisée, la famille Post et leur amis à Majorque. Franny et Jim à la tête de la bande, entreprennent le voyage pour tenter de trouver le bon moment pour parler de leurs problèmes conjugaux, dus à l’infidélité de Jim.  Franny est un personnage intéressant, c’est une mère, le genre de femme qui aime tout contrôler dans sa vie et celle des membre de sa famille, tout doit être parfait pour les apparences, pour donner à voir une image parfaite aux voisins! Malgré le fait que son château de carte s’effondre avec l’infidélité de son mari, elle continue à feindre que tout va bien, pour sauver les apparences ?

Donner à voir ce qui n’est pas, tous les personnages du roman (ou presque) cultivent cet art. Sylvia, la fille de Jim et Franny, vient d’être diplômée, elle a l’air d’une adolescente équilibrée qui s’apprête à entrer à l’université mais elle aussi cache un profond malaise, on voit grandir en elle une angoisse. Obsédée également par son image et ce qu’elle donne à voir d’elle-même sur facebook, une photo compromettante d’elle hante ses pensées durant tout son séjour. Tout au long du roman les masques tombes, les vérités éclatent au grand jour, sortant ainsi nos personnages de leur zone de confort.

Comme je dis toujours, chaque lecteur est différent par conséquence chaque lecture d’un texte est différente. Pour ma part, le roman a un intérêt sociologique, il ne plait pas à tous les lecteurs mais je suis une chevronnée qui aime les défis littéraires, sous cette apparente banalité j’avais envie de comprendre le pourquoi d’un tel roman.

Le roman d’Emma Straub est un film de Woody Allen couché sur papier, à des moments on s’ennuie mais on suit quand même l’histoire et on a envie de connaître la fin. Une comédie de mœurs mettant en scène à travers une famille New-Yorkaise les travers de la famille américaine et son obsession: sauver les apparences.

Djihane S.

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